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Interview

L'indignation à la COP28 après les déclarations de l'open sur les énergies fossiles

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole demande à ses treize pays membres de rejeter tout accord ciblant les énergies fossiles alors que les négociations se durcissent à la COP28 pour s'accorder sur la sortie de ces combustibles.

L'indignation à la COP28 après les déclarations de l'open sur les énergies fossiles
Plusieurs centaines de manifestations recensées partout dans le monde ce samedi pour la journée mondiale pour le climat, alors que se termine la COP28. ©AFP - Henry Nicholls

Colère des ministres et grande tension dans les couloirs de la COP28 à Dubaï. Dans une lettre relayée par plusieurs médias, le Secrétaire général des pays exportateurs de pétrole "presse" les treize pays membres de l'Opep de "rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l'énergie", c'est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les "émissions" de gaz à effet de serre. Présente à Dubaï pour poursuivre les négociations sur le climat, la ministre de la Transition énergétique, Agnès-Pannier Runacher se dit "stupéfaite et en colère. La position de l'OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres qui sont les premières victimes de cette situation", souligne-t-elle. Les pays ont jusqu'à mardi pour arracher un compromis et s'accorder sur une version actant ou non la sortie des combustibles fossiles.

Le rôle joué par les lobbyistes, mais également les soupçons d'ingérences étrangères dans la prise de décision publique, faisait également la Une des médias il y a tout juste un an. Le 9 décembre 2022, le Qatargate provoquait une onde de choc au sein de l'Union européenne avec la découverte d'un vaste réseau de corruption présumée. Au cours des perquisitions menées à Bruxelles, chez des eurodéputés, anciens élus ou assistant parlementaires, les enquêteurs ont découvert 1,5 million euros en petites coupures, avant de mettre en examen trois personnes, pour corruption, blanchiment et participation à une organisation criminelle. Parmi elles, l'ancienne vice-présidente du Parlement européen,  l'eurodéputé grecque Eva Kaili ainsi que l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzer, soupçonnés d’avoir reçu de l’argent du Qatar, mais aussi du Maroc pour tenter d’orienter certaines décisions européennes en leur faveur notamment en ce qui concerne les droits humains, en plein Mondial de football au Qatar.
Le directeur de recherche au CNRS, Antoine Vauchez est l'invité du journal. Il a coécrit un Livre blanc sur la protection de la démocratie européenne pour l'Observatoire de l'éthique publique.

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Publié le 09/12/2023 ∙ Média de publication : Radio France