Communiqué de presse n°12
Un an après le Qatargate, L'Observatoire publie un livre blanc sur le sujet
Antoine Vauchez est politiste, directeur de recherche au CNRS à l’Université Paris 1-Sorbonne et directeur du Groupement d’intérêt scientifique-GIS Euro-Labqui réunit les chercheur-es travaillant sur l’Union européenne. Il a publié de nombreux ouvrages de recherche sur la politique européenne ainsi qu’un ensemble de propositions de réforme dont Pour un traité de démocratisation de l’Europe (Seuil, 2017) et Changer l’Europe, c’est possible ! (Seuil 2018) avec Guillaume Sacriste, Stéphanie Hennette et Thomas Piketty.
Il y a un an, le Qatargate donnait à voir aux yeux de tous la vulnérabilité et le sous-équipement de l’Union européenne face à la politique de l’influence qui se déploie à sa périphérie. Depuis lors, loin d’avoir pris la mesure du risque et de l’urgence, les décideurs européens ont fait pour l’essentiel le choix de la continuité en réformant à la marge une boite à outils anti-conflits d’intérêt et anti-corruption qui reste structurellement faible (réforme Metsola, propositions d’organe éthique européen). Ce Livre blanc porté par un groupe de cinq universitaires reconnus (juristes et politistes) et écrit pour le compte de l’Observatoire de l’éthique publique propose une nouvelle voie pour protéger le fonctionnement démocratique des institutions européennes. Plutôt que de s’appuyer sur le seul levier de la transparence dont il faut reconnaître les limites, le Livre blanc propose de : i) reconnaître l’ampleur du phénomène et des risques qui pèsent sur la démocratie dans l’Union ; ii) développer une nouvelle infrastructure des incompatibilités pour l’ensemble des responsables publics européens en matière de cumuls de fonctions et en matière de (retro)-pantouflages ; iii) renforcer la protection pénale des processus de décision européens par la création d’un système complet d’infractions et le plein développement des compétences du parquet européen.
Fichiers
Publié le 07/12/2023
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